vendredi 27 mars 2015

Bonjour,
 
Je me présente à vous :  Olivier Nocet.
 J'adore peindre et manger du fromage (et du chocolat) avec une bonne baguette fraîche. Je refuse les clichés dont celui de l'artiste austère qui s'habille tout en noir. A l'occasion, je porte  une magnifique chemise rose vif qui, n'étant  plus propre, n'était pas sur mes larges épaule le jour de la photo.
J'aime sourire; surtout face aux problèmes. Donc je souris beaucoup! Il y a partout des cauchemars, de la misère, des salauds, des guerres et si on veut s'engager comme artiste autant affronter cette réalité existentielle. Le déni est une injure à la réalité dramaturgique de notre vie terrestre ; un second affront en quelque sorte. Rire et s'amuser représente un idéal profond qui me maintient à une distance raisonnable des atrocités inimaginables qui se déroule autour de nous.

                                "la corne d'abondance"
 
 
Au point de départ, il y eut la montre molle de Dali. Non par admiration mais par incompréhension: que signifie cette montre fondue? La relativité d'Einstein ou un délire pour dérouter le bourgeois?! Qu'importe ce qu'à voulu dire Dali. Ce qui importe, c'est ce qu'on interprète ce que le regardant perçoit. Moi, j'ai vu dans cette montre molle, le temps qui passe et l'accumulation des évènements de ma vie. J'y ai vu un exutoire possible. Cette montre qui se tord sous l'effet de la chaleur est devenue mon ventre, mais aussi une pluie d'étoiles ; mais également des artères vitales, des rêves et des cauchemars. Toute notre vie est faite d'accumulations incompréhensibles. Dans une même journée, nous allons voir un drame aux info avec des images floutées pour nous cacher les cadavres qu'on va recomposer en mémoire. La minute suivante : un câlin et un regard tendre, puis une dispute pour une poubelle pleine. Une crampe d'estomac. Le souvenir du Pont des Arts. La durit du liquide de refroidissement de mon vieux J5 qui n'est pas passé aux contrôle technique. Et de l'anniversaire de ma mère qui va râler après ses Camélias blancs jaunis malgré le soin qu'elle leur apporte .Je vais lui offrir des tulipes en lui rappelant de ne pas mettre trop d'eau dans le vase. Ne laissez pas les tiges immergées!!Je dois penser à tout.
 
Allez, un autre aveu : de Dali à Magritte, avec l'âge, je préfère la pipe à la montre. Alors la question est  la suivante : dans "La corne d'abondance" y a t'il une pipe?
 
 
 

lundi 16 mars 2015

coupe-faim



Ceci n'est pas une pomme.



J'aurais voulu vous dire que c'était un hommage à Cézanne, voire à Magritte. Mais... pas du tout!!

Les histoires ne se déroulent jamais comme prévues. Mon panier de fruits était pourtant bien posé au bout de la table en bois de mémé. La lumière était indiscutablement belle. Seulement voilà, la maison était vide, désespérément vide. Vide de rire, de cris, d'enfant; vide de disputes conjugales .Vide de son écho Et quand le silence s'installe malgré toute ma bonne volonté d'artiste, il me vient une envie irrésistible, une envie irrépressible de chocolat .Sauf qu'il ne faut pas craquer! Ne pas plonger sur les tablettes d'aluminium.  Il faut résister à la tentation. Tenir bon, afin d'éviter au pèse-personne d'exploser sous mon poids, à la seule  vue du nombre à trois chiffres.

Ces trois dessins, c'est donc  la tentation qui ronge! Mon coupe-faim infernal. C'est la triste condition humaine . Oui, vous pourrez dire si vous voulez que c'est la pomme d'Adam et Eve. Bah! Mais la réalité, la vraie ; c'est que c'est trois dessins, ce sont les trois barres noires de Lindt que j'ai mangé juste après, quand je me suis retrouvé avec un trognon jauni entre les mains. Finie la nature morte de Cézanne.. Disparue la pomme  impressionniste. Pour me consoler, il ne me restait plus qu'à ressortir la tablette.

Par conséquent, je vous le dis :

 Ceci est un gros carré de chocolat!.


dimanche 15 mars 2015

  1. "tranche de vie" (160 par 140cm)
  2. détail "tranche de vie"
  3.  "la main tendue" (50 par 65cm)
  4. détail "le va nu pied bleu" (165 par 140cm)
  5. détail 2 "le va nu pied bleu"






la vie est une succession d'étapes où se croisent des visages qui changent d'image.

L'accumulation de souvenirs réels ou imaginaires est l'édifice d'une vie.

Je suis Ousmane. Je suis ce visage adolescent. Je suis ce vieux. Je suis Murillo. Je suis ce vagabond. Je suis ces rencontres oubliées. Je suis...








l'identification est mystérieuse et se cache dans diverses toiles.




"le "pouilleux" de Murillo

 

mardi 10 mars 2015

Les trois perruches


 
 
 


Les trois perruches.
 
 
 
 
"Les Hommes sont comme des îles ; reliés par la terre et séparés par l'eau".
 
 
La solitude est la clé de cette peinture.
c'est l'histoire d'un refus, d'un refuge.
d'un homme vivant seul.
L'écoute des oiseaux pour rompre le silence.
D'un cage pour contenir, retenir l'envol.
La compagnie de trois perruches pour combler le vide.
L'absence. L'absente.
Parler aux volatiles pour s'écouter penser.
Entre les barreaux d'une prison,
l'homme se prit pour une,
puis deux,
puis trois
perruches.